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JMZH 2020 – Le bilan


05.02
2020

Ce premier week-end de février partout dans le monde était commémoré la signature de la convention Ramsar qui marquait la volonté des états signataires d’œuvrer pour la protection des zones humides.

—-> (pour aller plus loin suivez ce lien  ou celui-ci )

Notre association, comme chaque année se mobilise pour cette cause en apportant son soutien à l’entretien du site protégé des étangs de Villepey mais aussi en essayant de sensibiliser à la fragilité des lieux et à leur importance pour les populations avoisinantes. Nous proposions cette année trois manifestations :

–> Samedi 1er février après-midi : un rallye découverte pour sensibiliser les enfants et les familles

–> dimanche 2 février matin : un chantier nature sous l’égide des gardes du littoral

–> dimanche 2 février après-midi : une sortie conférence animée par Denis Huin guide naturaliste et ornithologue avec pour thème : « l’impact du réchauffement climatique sur la biodiversité ».

Sur ces trois manifestations c’est 110 personnes qui nous ont accompagnés, la preuve que le respect et la protection de la nature sont des thèmes qui intéressent et préoccupent de plus en plus les adultes et les enfants… et c’est tant mieux car il n’y a plus de temps à perdre pour modifier collectivement nos comportements au quotidien.

Au cours du rallye découverte les participants étaient invités à rejoindre cinq spots banalisés où les attendaient des animateurs de l’association « les Amis de Villepey », pour aborder des thèmes sérieux avec un angle le plus souvent ludique. Ainsi, chacun a répondu à un questionnaire en échangeant avec les animateurs sur les thèmes : la faune et la flore de la dune, la laisse de mer utile ou nuisible, la circulation de l’eau douce et salée sur le site, l’évolution de l’embouchure de l’Argens pourquoi ?, la connaissance des oiseaux lors d’observations à la lunette mais aussi avec des jeux, approche de la flore en découvrant l’utilisation pratique de la canne… A contrario de l’an passé, la météo était de la partie, c’est pourquoi nous avons tous profité d’un bel après-midi riche en échanges et découvertes.

Le chantier nature, sous la responsabilité des gardes du littoral, nous a permis de poursuivre le nettoyage et l’aménagement de la zone dite « STCM » du nom des anciennes entreprises qui extrayaient dans les années 1960/1980 le sable, les graviers et fabriquaient du bitume. Ce travail de longue haleine permet de contenir les effets négatifs des plantes invasives (450 Kg de bambous et autres retirés de la zone). Le ramassage du bitume (plus d’une tonne enlevé) qui recouvre encore le sol contribue également à ce que la flore naturelle prospère plus aisément. La construction de murs en pierres sèches consolidera le périmètre d’une future plateforme d’observation. La zone est vaste aussi nous pourrons revenir à de nombreuses reprises.

Dimanche après-midi, 40 personnes dont quelques enfants, avec Denis Huin comme chef de bord partent pour un voyage inattendu autour du monde… Départ de la ripisylve des bords de l’Argens : en relatif bon état, ne demandant qu’à s’épandre pour la bonne cause… Mais les  sécheresses étant passées par là et repasseront par ici, certains « individus » commencent à souffrir ne trouvant plus aussi facilement leur quantité d’eau dans la nappe fluviale ! De là,  il n y a qu’un pas à faire pour arriver en Australie, puis la Californie, le Canada, la Suède, passer en Sibérie au-dessus  du cercle polaire où les feux géants ont fait des ravages. D’autant plus que certains de ces pays n’ont jamais connu ça et ne sont donc pas préparés !

Retour dans le Var avec un atterrissage un peu brutal, quand Denis nous informe que les forêts du pourtour méditerranéen,  pour nous, plus précisément les massifs des Maures et de l’Esterel, sont en risque majeur de « feux géants »… étude du service des pompiers à l’appui. D’autant plus que les moyens techniques et financiers diminuent. La population des châtaigniers de Collobriéres a déjà  payé un lourd tribu : souffrant du manque d’eau, ils sont plus fragiles et donc résistent moins bien aux diverses pathologies. Ceci n’est qu’un exemple.

Frêne couvert de lichen jaune
Frêne en feuilles, fleurs déjà passées !
Groupe devant la ripisylve
Jeune orme sauvage avec des crêtes de liège protectrices
Peuplier blanc en bourgeons malgré le lierre
La canne de Provence gêne la progression de la ripisylve
Laurier sauvage de belle taille
Etang à l’emplacement d’une ancienne gravière, 10 à 12 de profondeur

Nous avons débarqué après un voyage de presque 4h, avec un bilan carbone nul. Comme d’habitude nous en avons eu pour notre argent, d’autant que Denis, à travers cette balade conférence, nous a enrichi et alerté gratuitement ! Un grand MERCI à lui.
Voici un bref aperçu  de ce voyage intercontinental à Villepey. Ce qui le rend encore plus prégnant.