En une heure et 30 mn, Denis nous a mis au parfum de la lavande !
La lavande est un symbole emblématique de la Provence, l’effigie de la jolie fleur bleue de cette plante s’affiche partout sur les objets du quotidien, de la vaisselle aux différents textiles. Quant aux magnifiques champs aux nuances de bleu et de violet, ils attirent les touristes du monde entier. Pour le vérifier il suffit de jeter un oeil aux réseaux sociaux qui regorgent de photographies plus ou moins insolites.
Cette plante aromatique raconte une histoire millénaire et joue un rôle essentiel dans l’économie locale. La lavande a été utilisée depuis l’Antiquité pour ses vertus odorantes et médicinales. L’origine du mot « lavande » n’est pas imputable avec certitude à une langue, l’anglo-normand, le latin médiéval ou l’italien sont évoqués dans les dictionnaires étymologiques, toutefois il y a dans tous les cas de figure un lien avec l’action de « laver ». Les Romains l’employaient déjà dans leurs bains pour parfumer l’eau et purifier la peau. Elle est utilisée de tout temps pour parfumer le linge fraîchement lavé. Au Moyen Âge, elle est cultivée dans les monastères pour ses propriétés antiseptiques et devient très vite, et le restera, un ingrédient incontournable des remèdes naturels.
C’est à partir du XIXe siècle que sa culture prend véritablement son essor en Provence, notamment avec le développement de la parfumerie à Grasse. Un peu plus tard, avec le tourisme, des produits dérivés, bouquets, sachets, sont venus compléter la gamme commerciale. Bien entendu il ne faut oublier les propriétés mellifères exceptionnelles de cette plante dont les champs sont un terrain de butinage parfait pour les abeilles. Les apiculteurs transportent, parfois de très loin, leurs ruches auprès des vastes étendues de lavandes du plateau de Valensole ou de Sault. La location d’espaces pour l’installation des ruches est d’ailleurs une source complémentaire de revenu pour les propriétaires.
La lavande appartient à la famille des Lamiacées et se décline en plusieurs espèces qui poussent sur des sols calcaires, secs et bien draînés. Mais lorsqu’on utilise ce mot de lavande, de quoi parle-t-on exactement ? De celles qui en sont : Lavande fine, lavande aspic, lavandin, lavande papillon, lavande à toupet, lavande anglaise, ou de celles qui n’en sont pas : Lavandière, lavande de mer… Essayons de nous y retrouver.
D’abord la différence entre lavande et lavandin ?
La lavande vraie est une espèce naturelle, très recherchée pour ses propriétés apaisantes et son parfum délicat, appelée Lavandula angustifolia ; elle pousse à partir de 1000 mètres, sur les versants ensoleillés des montagnes, sa qualité est réputée augmenter avec l’altitude.
Le lavandin est un hybride plus productif, au parfum souvent plus camphré. Cultivé à grande échelle en dessous de 700 m d’altitude. il est utilisé pour la production d’huiles essentielles destinées aux produits ménagers et certains cosmétiques dont les parfums.
Quant à elle, la lavande stoechas, (ci-dessous), la seule à s’épanouir sur un sol siliceux, se distingue par ses petites bractées violettes (ou quelquefois plus claires) en forme d’oreilles, lui donnant un aspect décoratif particulier.
